Après avoir visité Bastia, nous avons pris la route de montagne (et ses nombreux tournants) pour rejoindre Asco.

Attention les routes peuvent être embouteillées par des troupeaux de chèvres qui se promènent par là, ou bien un agneau perdu qui galope au milieu de la chaussée, ou encore des vaches…

 

Et cela ajoute un charme certain à la route enneigée bordée de sapins. La Corse est une île surprenante, sur laquelle je ne pensais pas du tout rencontrer un tel manteau de neige.

Montagne Asco

Sur la route de montagne corse

Il faut dire qu’il avait juste neigé 4 jours avant notre visite. Nous entrons alors dans le cœur de l’île.

Chèvres corses

Montagnes corses

A savoir que 1/4 de la Corse est classée au Parc Naturel (créé en 1970) et que la Corse a été l’un des premiers d’Europe à être classé.

Je pensais que la Corse était de nature très sèche, faite de pierres et autres rocailles et de petits arbustes qui résistent à des températures dignes du désert presque… je sais pas pourquoi, c’est l’image que je m’en faisais. Sûrement à force de regarder la météo d’Évelyne Dhéliat qui montre toujours une Corse avec des températures qui font rêver (comparé à notre capitale souvent sous la grisaille).

Une fois arrivée à l’hôtel d’altitude Le Chalet de Asco, direction les chambres, où une sieste s’impose avant l’heure du dîner… Le gîte à été créé à l’origine pour accueillir les randonneurs qui parcourent le célèbre circuit de grande randonnée : le GR20 (un des plus difficiles d’Europe). Asco étant la 3ème étape sur 11 au total que constituent ce parcours.

Hotel Le Chatlet d'Asco
Je me dirige vers le bar du chalet, où un petit groupe de musique joue un répertoire corse très agréable. Et puis nous sommes invités en cuisine, pour assister à la préparation d’un plat typique corse, la pulenda – le repas corse par excellence qui se consomme plutôt en hiver, et se partage entre amis ou en famille !

Pour vraiment l’apprécier, autant vous prévenir qu’il est préférable de ne pas avoir mangé depuis au moins 2 jours !

De quoi se compose ce plat ?
– De pulenda bien sûr : préparation à base de farine de châtaigne (dont la production AOC en Corse est actuellement en péril…)
– Du brocciu frais : fromage frais
– Du figatellu : saucisses fraiches cuites au feu de bois
– Du bon pain de campagne
– Le tout accompagné d’un bon vin du pays rouge ou rosé

Le repas s’est terminé sur une belle note sucrée avec une crème brûlée à la châtaigne que j’ai partagé méthodiquement avec JulyCocoon tellement le plat principal était déjà très copieux. Le goût de châtaigne ajoutait vraiment un « plus » à la classique crème brûlée. J’ai adoré !

Une eau de vie à la myrthe pour ambiancer la soirée et direction les bras de Morphée !

Pour être en forme pour la randonnée en raquettes à neige qui nous attendait le lendemain matin. C’est donc habillée chaudement et chaussée de raquettes que j’ai attaquée la montagne qui se présentait devant moi… et cela ne s’est pas fait sans mal ! No comment !
Moi qui pensait que les raquettes, c’était sous la forme d’une balade tranquille et bien je m’en suis mordue les doigts… Voici l’objet de torture :

Raquette à neige

Je vous laisse imaginer le reste… Mais je ne regrette pas la découverte des montagnes et l’immersion totale dans cette nature enneigée qui m’a complètement séduite ! Un grand merci à notre guide de haute-montagne : François Tomasi.

Paysage enneigé de Asco en Corse

A suivre, la découverte de la ville de Île Rousse, seule ville construite par les corses, et donc sans fortification.