Cheminer sur les traces des carriers… les sabots râpés. Ce n’est autre que le nom d’un sentier tout juste réaménagé pour permettre aux visiteurs d’Erquy de découvrir la riche histoire de la ville, mais pas que.
On découvre aussi la côte à flan de falaise et l’envers du décor du Port.
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Le Cap d’Erquy offre une nature préservée et présente une histoire riche. Sur les hauteurs des lacs bleus (autrefois les carrières de grès rose devenue lac où le ciel bleu se reflète maintenant), un sentier d’interprétation invite à découvrir l’aventure humaine qui s’est déroulée sur le site. Un parcours sur les traces des anciens carriers surnommés « les sabots râpés ». Tout s’éclaire. Le point de départ se situe à l’entrée du Port d’Erquy où le visiteur est invité à emprunter quelques marches avant d’arriver sur le dit sentier. Avant tout chose, saviez-vous que le grès est une roche sédimentaire formée au fil du temps par les dépôts successifs de grains de sable ? Et la couleur rose est due à la présence d’oxyde de fer. Dans le lac bleu, autrefois appelée « carrière du Maupas », le grès a 470 millions d’années. L’exploitation artisanale du grès commence à la fin du 18ème siècle avec la famille Le Doledec.
Des ouvriers taillaient la pierre sur place, puis les pavés étaient acheminés en contre-bas, sur le quai du Port.
Le sentier des Carriers est une nouvelle liaison qui existe maintenant entre le Port et le Cap d’Erquy
Au fur et à mesure que l’on avance sur le sentier, on découvre la forge – petite maison où travaillait le tallandier en charge de la fabrication / réparation des outils des carriers. La meilleure eau pour la trempe est l’eau salée.
Une autre étape sur le sentier montre la station de travail des effileurs de grès. Un baquet à sable construit avec un demi-fût taillé servait d’établi en permettant de caler le pavé de grès pour mieux le tailler etlimiter les rebonds en absorbant une partie du choc de l’outil sur la pierre.
L’exportation des pavés se faisait via un système de funiculaire qui permettait la descente et la remontée de wagonnets chargés de pavés. En 1906, la production de pavés atteint environ 90 000 tonnes, et en 1910, 850 000 tonnes. Le dernier bateau à vapeur qui transporta le grès s’appelait le Quartzite.
L’activité des carrières fut à son apogée entre 1900 et 1927, puis la production s’affaiblit faute de mécanisation. la carrière du Maupas ferma en 1914.
En approchant la Pointe du Cap, on trouve un four à boulets… sans vraiment savoir s’il a servi ou pas à détruire les bateaux qui venaient s’aventurer de trop prêt…
En contre-bas, on note comme une plage là où étaient entreposés les déchets de taille déversés depuis la falaise et ayant servi pour le cannot de sauvetage.
Au loin, on aperçoit le Corps de Garde :
Puis on arrive à la Pointe du Cap d’Erquy caractérisé par cette pointe, bien sûr, mais aussi ces 3 pierres successives alignées qui auraient inspiré Hervé Gosciny dans les dessins d’Asterix & Obelix mais rien n’est trop sûr alors je vous laisse seul(e) juge…
Le grès rose, un matériau patrimonial.
Le paysage d’Erquy est marqué par l’empreinte des travailleurs de pierre. Le grès rose, omniprésent dans le bâti, marque l’identité du territoire. Je suis tombée amoureuse de la couleur rosée de cette pierre, et quelle fille ne le serait pas ?
En vous promenant dans la ville, vous découvrirez de nombreuses maisons construites en grès rose… cela donne tout de suite un charme certain. Emprunter la rue des terres-Neuves, le quartier Tu Es Roc, la rue des Salines, en passant par l’Eglise d’Erquy.
Sentier « Cheminer sur les traces des carriers… les sabots râpés »
Au départ du Port d’Erquy
Longueur : 1,8 km
Durée estimée de marche : 1h30
PDF du livret explicatif disponible ici
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10 bonnes raisons de s’envoler vers Erquy !